Un bijou d’orfèvrerie théâtrale à partir d’un conte de Grimm, avec forêt sombre et enfants perdus, mêlés d’humain, de marionnette, de dessin et de caméra.
Igor Mendjisky s’aventure pour la première fois dans le théâtre jeune public, choisissant de se mettre à hauteur d’enfants, littéralement, dans un décor-maquette. L’histoire bien connue d’Hansel et Gretel évolue de marionnettes en dessins animés, d’objets en narrateurs pour de vrai, de dessins en vidéos live. Avec l’espièglerie d’un bricoleur de chambre, le jeune metteur en scène actualise bigrement le conte des frères Grimm, histoire que ce récit sombre d’enfants perdus dans la forêt par leurs parents trop pauvres, prenne une tournure plus contemporaine – et moins misogyne !
Leur père est riche, très riche, la mère occupée, très occupée. Le couple court après le temps, incapable d’en donner à leurs deux enfants. Délaissés, Gretel et Hansel choisissent un jour de ne pas revenir de l’école. Commence alors une drôle de saga mi-policière, mi-aventurière. D’un côté une famille et un entourage affolés, poursuivis par des reporters avides de sensations. De l’autre, un frère et une soeur face à l’inconnu, sur la route d’un voyage ô combien fantastique dans la forêt, où, clin d’oeil malicieux, apparaîtra même une maison en pain d’épices.
Quelle poésie, quelle facétie dans cet objet théâtral artisanal qui se bricole sous nos yeux, racontant des histoires, encore. Autrement, magnifiquement.